Mon…

Pour Jean-Louis.

J’aime mon hayré. Avec mon tata on parle de plein de trucs. Il m’apprend plein de trucs. Parce qu’il est mon abi. C’est important, un atë. Ça fait grandir un fader, réfléchir un baba, permet de s’opposer un aita. Mais sans risques. Parce qu’aitatxo nous aime. Parce qu’otosan nous berce et veille sur notre nuit. Parce que c’est un bon, mon nana. Un très bon entraineur vers les joies de la vie.

Chaque année, on lui dit, à isä. On lui dit qu’on l’aime. On n’est jamais très sûr, avec un far, qu’il est suffisant, ce « je t’aime, ttic ». Qu’il pourra durer, protéger, réchauffer, son vava toute l’année, et même un peu au-delà si on oubliait, une fois, de le lui chuchoter. Parce que comme son pai, on a parfois la tête en l’air. La tête un peu en dedans de soi. Ça arrive, quand on est aussi ata.

Vader, c’est compliqué, comme métier. Parfois, on s’inquiète, on s’angoisse on se reproche, comme tout abba. On n’est pas sûr de bien faire. Mais un cœur découpé, un dessin colorié, quelques mots griffonnés en simili-poème nous rassure d’être pepe. On est bien le papi de la situation. On est bien. On aime bien. On aime comme soi-même, et un peu au-delà. Fils et pateras. Daddy et fils.

Alors, encore une fois, et pour chaque jour du monde, et un peu au-delà, « je t’aime, papa ».

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