La soif du sable (1)

S’engager, après quelques prémices, sur la voie d’un journal en prose poétique. Sans tenter de singer Bashô, Claude Vigée ou Yvon Le Men. Sans même vraiment partir pour un nouveau voyage. Sauf à considérer cet élan qui nous porte. D’autres formulations annonçant les terres vierges. Celles que l’on imagine avant la mappemonde. La voix d’Ivan Illich, celle de Jacques Ellul, celle de Paul Ricœur. Elles disent toutes quelque chose du besoin de réduire. D’analyser les forces qui aliènent les mots. Tenter le sortilège, qu’il arrête les ondes impulsées pour nous perdre.

Peut-être,
n’être pas fait
pour cette part de monde
malgré les apparences

Peut-être
vouloir tout réduire
en guise de résistance

Peut-être
qu’avec d’autres
nous pourrons ralentir
la perspective du temps

Et se remettre à prendre.

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