Révolte du vampire

Écrire le minimum. Pour stopper l’asphyxie. Pour que les mots, juste rassasiés, restent tous à hauteur d’herbe. Qu’ils puissent se démarquer en laissant l’impression que nous pourrions survivre.

Écrire le minimum. Rester toujours au seuil d’une rencontre possible. Pour nous tirer de là. Que nous nous étonnions, d’un concentré d’enfance.

Écrire le minimum. Pour partager ce pain. Et équitablement.

 

Effacer tous les mots
gravés au creux des roches

Gagner un peu de vide

Pouvoir t’imaginer.

 

Ce texte a été originellement publié sur le blog de Samuel Dixneuf, Lignées, à l’occasion des vases communicants de mars (une passionnante idée d’échanges numériques entre écrivains de la toile). La semaine prochaine, pour ma seconde participation à cette aventure, l’échange se fera avec Michel Brosseau. À vendredi prochain !

 

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