Deux lignes

Savourer la fraîcheur du blanc entre les mots. Pas trop, pas indigeste. Juste le nécessaire pour nous maintenir
libre. Que l’on poursuive la ligne, jusqu’à tourner la page.



Tu pars. Tu ne sais pas où. Pas pour te fuir, tu sais que c’est là, intime. Pas d’envie particulière. Seule la
force suffisante pour imposer le rythme. Une aventure du pas à pas.



Ça grouille de bestioles. Tu les sens sous tes pieds. Elles ne disent pas leurs noms, mais chantent leur douleur.
Que savent-elles du monde, à part toi ?



Tu veut réduire le monde. N’acceptant qu’il t’échappe au fil de la perte. Ça durera des kilomètres, jusqu’à ce que
tu t’épuise. Mais avec la jouissance de te sentir vivant.



Disgrâce. Plus un bruit autour. Tu secoues la poussière restée sur tes épaules. Dans quelques secondes, tu
entameras le chant de ton nouvel espace.


Un commentaire

Dông Phong 13/09/2009 Répondre

Deux lignes suffisent pour faire beaucoup de tam-tam !
Bien amicalement.

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