Note sur la poésie #44

Que pouvons nous faire face à l’hubris et sa voie sans issue ? S’arrêter. Respirer un grand coup. Repartir. Dans l’autre direction. Pas celle qui aboutie dans un autre cul de sac, sur le repli, le rétrécissement de l’horizon. Mais celle qui permet de se mettre en condition de faire, avec nos mains. De creuser un puits. De fabriquer un pot. D’y planter une graine. D’arroser d’un peu d’eau. D’en écrire le poème. De contempler l’ensemble.

À cette position, non repérable par GPS, inutile d’émettre un signal trop clair. Les ombres et les perturbations sont admises, presque souhaitables. Juste tenter sa réponse à ce qui, dans le flux du réel, nous as ému. Cette seule information qui nous est nécessaire.

Concentré sur son geste, l’exécuter. Prendre plaisir.

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