Altayur, épopée fantastique #18

Hic sunt dracones
ici sont les dragons

Sur les anciennes cartes
l’inscription latine désignait l’inconnu

les terres inexplorées
l’étrange étranger
et ses cris indomptés

Argün était resté tremblant
au creux de l’arbre

Il avait attendu
que le soleil tombe

que l’extérieur
s’accorde à son état

Il s’était décidé à sortir
fermant les yeux
comme un petit enfant
certain, ainsi
de ne pas être vu

Cache-cache avec les ombres

La nuit acclimatée
vent froid en décalage
il avait osé un regard

Une dune
à la place du village

Du sable
à la place des corps

Le vent
sans plus de fenêtres
pour rafraîchir l’espace

Il s’était mis à creuser
de ses petites mains
sable mouillé de ses larmes

Mais rien

plus la moindre trace
plus la moindre petite trace
de son monde

les dragons étaient venus
Quod dracones venerant

Laisser un commentaire