Critique BD : Clyde Fans de Seth & le Roi des bourdons de David de Thuin

Critiques originellement parues dans le cahier Livres & idées spécial Angoulême de La Croix du 30/01/2020

Le temps qui court

Aussi différents que le feu et la glace, deux frères, Abraham et Simon Matchard, sont contraints par les aléas de la vie de reprendre l’entreprise de ventilateurs fondée par leur père, haï et parti depuis longtemps vers d’autres conquêtes. Entre eux, une mère qui finit par ne plus les reconnaître… Prouesse formelle et narrative, cette chronique familiale est portée par le graphisme élégant du Canadien Seth, l’un des grands dessinateurs anglo-saxons actuels. Alternant dessins en pleine page et planches de plus de vingt cases, cet album à la palette de couleurs limitée entre noir, blanc et plusieurs nuances de bleus porte une réflexion sensible sur la fuite du temps et la valeur relative de nos réussites.

Clyde Fans de Seth, traduit de l’anglais (Canada) par Lauren Triou, Delcourt, 490 p., 49,90 €

 

Le Roi des bourdons

Zola Vernor, qui aspire à devenir auteur de bandes dessinées, voit sa vie basculer lorsqu’on lui propose de dessiner les aventures de son double, le « roi des bourdons », un super-héros aidé par d’étranges abeilles parlantes. Mais son rêve tourne au cauchemar. David de Thuin livre une satire passionnée du milieu de la BD et, au-delà, des affres d’un créateur en quête de reconnaissance et d’identité.

Le Roi des bourdons de David de Thuin, Glénat, 96 p., 19 €

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