La bascule

Tu savais bien qu’un jour
il te faudrait répondre
à la question posée
et sortir de chez toi

Affronter le sang
répandu sur le sol
les traces sur les murs
l’impact persistant
des paroles blessantes

Et conserver la joie
et conserver l’amour
dont d’autres furent capables.

« Il faut d’abord que chacun apprenne à se tenir debout tout seul. La personne c’est la puissance d’affronter le monde, l’opinion, la lâcheté collective. C’est la capacité de faire silence, de se recueillir, d’alterner la vie intérieure et la vie exposée : c’est le goût du risque, le courage intellectuel, l’irréductible assurance de celui qui sait pourquoi, éventuellement, mourir. »
Emmanuel Mounier, 1949.