Le bon pain

Il y a l’horizon. Ce trait qui déroule sous nos yeux l’infini. On voudrait bien l’atteindre. On s’interroge parfois sur ce qui est derrière. On se contente souvent de juste le désirer. Et puis il y a les choses, les paroles, les chaleurs reçues. Celles qui nous ont marquées, celles que l’on imagine, on appelle ça « le temps ».

Il y a la Terre. Jusqu’à une profondeur fusionnant toutes les roches. Alignant les atomes si fort qu’un diamant. Et puis le ciel changeant qui nous laisserait libre entre deux de ses colères. Lui aussi, on demande, où il peut s’arrêter. Certains, s’y voient déjà, d’une tentation d’Icare. On essaye juste, d’y respirer.

Il y a l’intersection. Il y a moi. Toi. Elle. Nous. Avec nos cœurs qui font. Ce qu’ils peuvent pour battre. Qui, à chaque pulsation, se demandent à quoi bon. A quoi ça sert, de vivre ?

Et le vent. Qui vient. Caresser nos joues. Activer les ailes du moulin. Nous dire qu’il y a un sens qui permettra de faire. Une farine pour le pain avec l’aide de l’eau, de la terre et du ciel, de l’espace et du temps. De nos cœurs.

Et le soleil, soudain, qui dore la campagne.

 

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